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Notre approche culturale

Est-ce la plante qui crée le sol ou le sol qui nourrit la plante ? C'est par notre compréhension de l'interaction dynamique et de la co-genèse entre les sols et les plantes que nous élaborons notre approche agronomique. Celle-ci est un assemblage d'agroforesterie, de maraichage sur sol vivant (MSV) et d'une approche paysanne de la production alimentaire.

MSV
Notre démarche est de nourrir la vie du sol par les plantes. Cela favorise à la fois la quantité et la diversité des organismes vivant dans le sol de nos jardins. Les plus connues sont les vers anéciques, mais il en existe une diversité incommensurable. Pour ce faire, nous cultivons des plantes à forte biomasse, qui lorsqu'elles meurent, restituent ce qu'elles ont puisé au sol. Le tout est enrichi des précieuses chaînes carbonées (le sucre !) générées par la photosynthèse apportant les sucres nécessaires à la vitalité du sol. Comme le dit Anaëlle Thery "la photosynthèse est la seule valeur ajoutée sur terre". Cette pratique est celle des cultures de couverts végétaux.
En plus de cette création in situ, nous complémentons la "ration du sol" par des apports de bois raméal fragmenté (BRF) issu de l'entretien des haies
entourant les jardins, du foin de nos prairies, des branches que les paysagistes déposent à la ferme, etc.

Bien que maraîchers, nous sommes, d'une certaine manière, aussi des éleveurs.

Un sol équilibré, c'est 50 % de matière et 50 % de porosité dans lequel est stocké 50% d'eau et 50% d'air.

Il nous faut donc de la structure pour avoir des trous !

Selon Marc André Sélosse "des trous de bonne qualité", sont des trous continus et étayés. Et c'est précisément ce que fait la vie du sol, elle élabore des galeries en se déplaçant, et en déféquant, elle étaye ses galeries. Cela vous rappelle peut-être des souvenirs tenaces du pied gauche ? Pourtant, à l'inverse de la porosité artificielle obtenue par travail mécanique (discontinu et instable — propice à l'effondrement), le travail biologique fait des trous d'excellente qualité. Marcel Bouché a étudié qu'une galerie de ver de terre tient 25 années

Agroforesterie

Nous avons planté des rangées d'arbres fruitiers intercalés avec nos jardins de légumes, afin de favoriser l'installation mycorhizienne et spécialement les champignons ectomychoriziens, présents entre autres sur les rosacées et les vignes, qui savent se lier à la plupart des légumes que nous cultivons (à l'exception des chénopodiacées et des brassicacées). Hervé Covès, qui nous inspire par son approche holistique et par l'inclusion des vivants, développe cette interaction (ici)

Paysanne

Nous nous inscrivons résolument sur notre territoire en lien avec les voisinEs et essayons de nous réapproprier le plus possible la maitrise de ce dont nous dépendons pour notre subsistance.

Un sol vivant

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